Un budget renforcé contre les cancers
- par Laura Grandis
- dans Médecine
- — Fév 4, 2021
Le tabac et l'alcool sont au centre de la stratégie. Le président de la République a présenté ce jeudi 4 février, une nouvelle stratégie dans la lutte contre le cancer. C'est d'ailleurs l'une des premières causes de mortalité en France. Aujourd'hui "une personne qui a eu un cancer, au bout de 10 ans, n'est plus obligée de déclarer son cancer à l'assureur".
L'American Cancer Society a fait part d'une diminution record de 2,4 % du nombre de cancers aux États-Unis, entre 2017 et 2018. 3,8 millions de Français vivent avec un cancer ou en ont guéri.
"Nous avons une baisse continue du taux de mortalité par cancer depuis 27 ans maintenant, mais ces dernières années, la baisse s'est vraiment accélérée ", déclare-t-elle.
Un budget en hausse de 20%
. La Commission européenne a présenté cette semaine un plan doté de 4 milliards d'euros, deux fois plus que précédemment.Ils souhaitent aussi convaincre davantage de Français de participer aux trois dépistages mis en place, pour le cancer du sein, le cancer colorectal et, récemment, le col de l'utérus. Objectif: "réaliser 1 million de dépistages en plus à l'horizon 2025", contre 9 millions par an aujourd'hui.
Une autre arme existe face au cancer: le dépistage. "Il peut aider à sauver des vies", selon Aurélie Bichon. "Il était prévu de le réduire à cinq ans dans les promesses électorales d'Emmanuel Macron".
Passer en une décennie de 150 000 nouveaux cancers évitables par an à moins de 100 000. Au programme, la réduction du nombre de cancers évitables, la lutte contre les cancers "incurables " et des traitements plus efficaces et moins invasifs. "Mieux accompagner les conséquences des cancers et des traitements sur la qualité de vie et l'emploi", a annoncé le chef de l'État.
Le dernier objectif consiste à "améliorer significativement" le taux de survie des cancers à mauvais pronostic, dont le taux de survie à cinq ans est inférieur à 33%, tels que les cancers du pancréas ou du poumon, certains cancers du sein dits "triple négatif" ou encore un cancer rare, le glioblastome du tronc cérébral de l'enfant.
Le troisième plan cancer, qui couvrait la période 2014-2019 et prolongé en 2020, "a permis des avancées majeures" dans la recherche, l'accès aux thérapies innovantes, la prise en charge des cancers pédiatriques ou encore la prévention du tabagisme.
La technique vise à notamment à soigner des cancers du poumon inopérables ou, à terme, à développer un vaccin contre le cancer du colon, a expliqué au chef de l'Etat la professeure Laurence Zitvogel, oncologue et immunologiste. Cette mobilisation doit commencer "dès l'école ". Mais il "manquait singulièrement d'ambition dans la lutte contre l'alcool", responsable de 16.000 décès par cancer par an, pointait le bilan d'évaluation dressé en octobre par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'IGESR (pour les ministères de l'Education, du Sport et de la Recherche). Pour cela, il compte miser sur une prévention renforcée contre le tabac et l'excès d'alcool en particulier chez les jeunes.