Des élus de gauche et des personnalités réclament un "Noël sans Amazon"
- par Xavier Trudeau
- dans Financer
- — Nov 17, 2020
Parmi eux des députés et patrons de collectivités de gauche et écologistes comme l'ancienne ministre de l'Environnement, Delphine Batho, les députés Matthieu Orphelin (ex-LaREM), François Ruffin (LFI), les maires de Paris, Grenoble et Poitiers, Anne Hidalgo (PS), Eric Piolle (EELV) et Léonore Moncond'huy (EELV), le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard (EELV) ou Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie. Et plaident, en cette période de confinement qui force de nombreuses enseignes à fermer leurs portes, pour privilégier le recours aux commerces de proximité ou à l'économie circulaire lors de l'achat des cadeaux.
"Ce n'est pas qu'un appel à ne pas commander sur Amazon, c'est aussi une pétition positive au bénéfice des commerçants de proximité et d'un e-commerce plus durable", avance M. Orphelin.
Parmi les signataires de la pétition, la maire de Paris Anne Hidalgo, le dessinateur Philippe Geluck, la romancière Christine Orban, le chansonnier François Morel.
La pétition réclame également "au pied de notre sapin" des lois qui freinent le développement du géant du numérique en France. Ils entendent se mobiliser d'ici au 27 novembre, date du Black Friday, "pour montrer l'urgence de stopper l'expansion du géant du e-commerce avant qu'il ne soit trop tard".
"En réalité, il y a une sorte de bouc émissaire. Sans cette entreprise prédatrice des emplois (1 emploi créé chez Amazon, c'est entre 2,2 et 4,6 emplois détruits sur nos territoires), prédatrice du commerce, prédatrice des terres (en comptant les entrepôts Amazon actuellement en projet, l'entreprise occupera à elle seule 2 000 000 m2 de terres en France, soit l'équivalent de 185 terrains de football!), prédatrice des aides publiques, utilisatrice des infrastructures publiques sans participer à leur financement". Elles doivent pouvoir combattre Amazon à armes égales.
Dans une tribune publiée par franceinfo, et signée par des responsables politiques, des ONG, des syndicalistes ou encore des éditeurs, l'association Attac appelle à imposer une taxe exceptionnelle sur les ventes d'Amazon. Utilisons les plateformes françaises.
Dénonçant les dégâts sociaux et environnementaux de l'entreprise américaine, ils estiment que la mise en place de cette taxe est "indispensable".
Si Amazon est le "grand gagnant de la crise", "ce développement accéléré se fait aux dépens des engagements climatiques de notre pays", mais aussi des "revendications salariales" qui "sont balayées d'un revers de main", et "de la destruction de milliers d'emplois dans les commerces de proximité". "C'est l'égalité devant la loi, un principe de base", indique ce matin sur Sud Radio, Agnès Pannier Runaher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Industrie.