Ryanair réduit ses capacités de vols pour l'hiver
- par Xavier Trudeau
- dans Financer
- — Oct 17, 2020
Ryanair a annoncé jeudi réduire d'un tiers sa capacité de vol initialement prévue pour la saison hivernale, pénalisé par de nouvelles restrictions sur les déplacements imposées par les gouvernements européens.
Habituellement, la compagnie irlandaise baisse ses capacités durant la saison d'hiver, mais cette année, elle chuteront de 60% contre 40% en 2019.
Parallèlement, Ryanair va devoir "inévitablement mettre en place plus de congés sans solde, et des partages d'emplois cet hiver dans les bases où nous nous sommes mis d'accord sur des réductions d'heures et travail et de paie, mais c'est une meilleure solution de long terme que des pertes d'emploi de masse", souligne Michael O'Leary.
Conséquence directe de l'allègement de son programme: les bases irlandaises de Cork et Shannon ainsi que celle de Toulouse vont fermer pour la saison - l'ouverture en décembre d'une quatrième base française à Beauvais (Oise) n'est à ce jour pas remise en question.
Avec 65% de son réseau de liaisons hivernales fonctionnant à fréquence réduite, Ryanair s'attend à transporter 38 millions de passagers sur l'exercice fiscal clos en mars 2021, contre 50 millions anticipés en septembre et 149 millions l'an dernier.
"Même si nous regrettons profondément ces coupes dans les programmes d'hiver, nous avons été contraints de les appliquer en raison d'une mauvaise gestion gouvernementale des services aériens", indique t-il. Par ailleurs, le nombre d'appareils basés en Belgique, en Allemagne, en Espagne, au Portugal et en Autriche sera réduit.
Le PDG du groupe, Michael O'Leary, explique que l'objectif poursuivi avec ce changement de programmation "est de maintenir un coefficient d'occupation de 70 %" pour "opérer au plus près du seuil de rentabilité tout en minimisant les flux de trésorerie négatifs. Il y aura malheureusement davantage de licenciements sur un petit nombre de bases de personnel naviguant, où nous n'avons toujours pas obtenu d'accord sur la réduction du temps de travail et des salaires, ce qui est la seule alternative".
Le secteur aérien est l'un des plus durement frappés par la pandémie. "Sans ces actions, il n'est pas exagéré de considérer que l'industrie fait face à un effondrement", ont-elles estimé.