La République islamique vaincra le "complot" américain, promet Rohani — Iran
- by Thibaud Popelin
- in Monde
- — Fév 13, 2019
Ce 11 février, le président Hassan Rohani s'est adressé à la foule venue célébrer le 40e anniversaire de la Révolution islamique d'Iran qui correspond au renversement du régime impérial du chah Mohammad Réza Pahlavi (soutenu par les Etats-Unis) le 11 février 1979.
Au milieu des parapluies sont brandies des milliers de bannières, pancartes ou portraits du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ou du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Ali Khomeiny.
"Mort à l'Amérique", "A bas l'Angleterre", "Mort à Israël" "Nous piétinerons les États-Unis", "40 ans de défis, 40 années de défaites pour les États-Unis", "Israël ne vivra pas 25 ans de plus", pouvait-on lire sur certaines. Des drapeaux américains et israéliens sont brûlés.
Entraînés par des harangues diffusées par haut-parleur, des Iraniens scandaient: "Nous sommes tous tes soldats, Khamenei!"
Ces dernières années, l'Etat hébreu a mené de nombreux raids aériens ou des tirs de missiles contre des objectifs militaires iraniens en Syrie ou des convois d'armes sophistiquées destinées au groupe terroriste libanais Hezbollah, allié de Téhéran. "Si ce régime commet la terrible erreur de tenter de détruire Tel-Aviv ou Haïfa, il n'y parviendra pas", a affirmé M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau, et dans une vidéo. La question des missiles iraniens empoisonne aussi les relations entre Téhéran et les Occidentaux.
Les États-Unis n'ont plus de relations diplomatiques avec l'Iran depuis 1980.
L'Iran sortira victorieux contre les sanctions américaines, a souligné le président iranien.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'économie iranienne est entrée en récession en 2018 et le PIB du pays devrait chuter de 3,6% en 2019.
Depuis son élection, Donald Trump a adopté une politique ouvertement hostile à l'Iran et certains responsables à Washington n'hésitent pas à appeler de leur vœux un "changement de régime".
"Nous sommes ici pour soutenir la République islamique", a dit à l'AFP un retraité du service public.