Wall Street, affectée par une arrestation, chute à l'ouverture — Bourse
- by Xavier Trudeau
- in Financer
- — Déc 7, 2018
In fine, le secteur financier était particulièrement mal orienté mercredi matin à Londres: le groupe de services financiers Hargreaves Lansdown chutait de 4,83% à 1.883,50 pence, le gestionnaire d'actifs Scottish Mortgage Investment de 3,22% à 483,50 pence, la banque Barclays de 2,60% à 154,98 pence et le gérant de fortune St James's Place de 2,48% à 1.002,50 pence.
Après avoir ouvert en nette baisse, la cote parisienne n'est pas parvenue à redresser la barre. La Bourse de New York était quant à elle fermée mercredi pour les funérailles nationales de Georges H.W. Bush.
"D'un point de vue politique et économique, il y a eu peu de changement, mais le mouvement de la veille aux Etat-Unis a ébranlé la confiance des investisseurs", a-t-il ajouté.
Après un répit de quelques séances ayant suivi des mois d'octobre et de novembre chaotiques, les turbulences refaisaient surface mardi à Wall Street, sous l'effet d'une flambée brutale des inquiétudes quant à un potentiel ralentissement de la croissance américaine.
"C'est la fragilité de l'accord sino-américain qui inquiète les investisseurs", a estimé de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
Après avoir entraîné un vent d'optimisme à Wall Street en début de semaine à la suite d'une trêve de 90 jours négociée par les deux pays en marge d'un G20 en Argentine, la Chine et les États-Unis inspiraient un sentiment de pessimisme, devant l'ampleur des efforts qu'il leur reste à accomplir.
"Tous ces atermoiements font peser des craintes sur le cycle de croissance américain", a indiqué M. Pichard.
Dans ce contexte tendu, les investisseurs prêteront une oreille attentive au discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, qui s'exprimera sur les perspective économiques devant une commission au Congrès.
Theresa May, affaiblie par plusieurs revers, a défendu bec et ongles le bien fondé de son accord sur le Brexit mardi devant le Parlement en ouvrant cinq jours de débats qui se solderont par un vote sur le texte, déterminant pour l'avenir du Royaume-Uni.
"Le manque de conviction se fait nettement sentir empêchant la formation d'une tendance sereine et pérenne", a jugé M. Pichard.
Aucun indicateur n'est attendu ce jour.
Le taux d'intérêt de la dette à 10 ans évoluait mardi à 2,952% contre 2,970% la veille à la clôture et celui à 30 ans à 3,220% contre 3,254% lundi soir.
Aux Etats-Unis, le secteur privé a nettement moins embauché en novembre, et moins que prévu par les analystes, selon les données de l'enquête mensuelle d'ADP publiées jeudi. Société Générale perdait 1,46% à 31,70 euros, Crédit Agricole 1,66% à 10,66 euros et BNP Paribas 1,74% à 43,08 euros. Le bureau des procureurs de Tokyo a décidé de requérir un nouveau mandat d'arrêt contre Carlos Ghosn, sur des nouveaux soupçons de minoration de revenus sur trois années supplémentaires, ont affirmé les médias japonais.
Altran reculait de 4,32% à 7,86 euros dans la foulée de l'annonce du départ à la retraite de son président pour l'Amérique du Nord Frank Kern, ancien directeur général d'Aricent, acquis début 2018 par le groupe français.
Saint-Gobain était affecté (-2,70% à 31,14 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surpondérer" précédemment par JP Morgan.
Cerenis Therapeutics plongeait de 57,80% à 0,63 euros, pénalisé par l'échec d'un essai clinique avancé évaluant l'efficacité de son candidat médicament CER-001 pour traiter la FPHA, une maladie génétique rare caractérisée par une déficience de "bon cholestérol" dans le sang.